
Selon Madame Yaël Braun-Pivet Présidente de l’Assemblée nationale « La question de l’héritage mérite un vrai débat, serein et constructif. » J’explique ma position, je vous invite à la lire et à en débattre. Depuis que je fais de la politique, j’ai toujours défendu la nécessité de débattre sur tous les sujets, sans tabou.
Et là, pour moi, il y a deux sujets.
Le premier, c’est que la dernière réforme structurelle d’envergure remonte à… 1901.📜
📈 Le deuxième, c’est que selon le Conseil d’analyse économique, la part de la fortune héritée dans le patrimoine total s’élève à 60 %, contre 35 % au début des années 1970. Cela veut dire que l’écart se creuse avec la richesse issue du travail. Et cela pose une question de justice et d’équité qui m’interroge.
⚠️ Entendons-nous bien, il est légitime et juste que les Françaises et les Français qui travaillent dur puissent offrir une vie digne à leurs enfants et à leurs petits-enfants. 85 % des héritages sont inférieurs à 100 000 euros, seuil en dessous duquel ils ne payent aucun impôt en ligne directe. Ce que je ne remets absolument pas en cause.
Ce que j’ai posé sur la table, c’est la question des super-héritages – pas de l’héritage tout court, notons-le –, notamment lorsqu’ils interviennent en rebond, c’est-à-dire qu’ils se transmettent de génération en génération depuis longtemps.
🔍 Ce que je vise, c’est bien souvent l’accumulation, au fil du temps, de la rente et non le résultat du labeur ou de la sueur. Une rente qui ne cesse de croître grâce à l’effet boule de neige, de se concentrer et qui alimente les inégalités.
🤔Vous semble-t-il normal que 0,1 % des héritiers, qui reçoivent environ 13 millions d’euros, soit 180 fois l’héritage médian, ne paient, en moyenne, que 10 % d’impôt sur cette somme selon OXFAM ? Et ce alors que le barème de taxation de la dernière tranche, celle supérieure à 1,8 million d’euros, s’élève normalement à 45 %.
👉 Car c’est cela un super-héritage. Ce n’est pas l’héritage du seul fruit du mérite ou du travail de ses parents ou de ses grands-parents.
💡C’est pour cela que j’ai émis l’idée d’appréhender l’héritage dans le temps. Et ce pour deux raisons. D’abord pour donner un peu de recul à un débat souvent caricatural et stérile. Et aussi pour mieux identifier le phénomène des super-héritages lorsqu’il intervient en rebond, lorsqu’il n’est pas le résultat d’une transmission directe mais d’un amoncellement qui ne demande pas d’effort.
🧠 Pour mémoire, le barème d’imposition de l’héritage, est aujourd’hui fondé sur deux critères : le lien de parenté et le montant de la succession. Dans un souci d’équité fiscale, il me semble qu’il pourrait s’enrichir d’un troisième critère, fonction de l’origine générationnelle des biens, avec des garde-fous évidents à définir.
En réponse les chiffres sont têtus
France: 45% pour les enfants,
60% en ligne non-directe
Portugal: 10%
Italie: 4%
Suède: 0%
Autriche: 0%
Estonie: 0%
Lettonie: 0%
Slovaquie: 0%
Roumanie: 0%
Algérie: 0%
Maroc: 0%
Australie: 0%
Nouvelle-Zélande: 0%
Les droits de successions sont immoraux et contreproductifs
1/ Cet argent a déjà été lourdement taxé.
Tout argent épargné a du passer entre les gouttes de l’impôt. Le français moyen paie entre 60 et 70% d’impôts sur l’argent qu’il gagne.
L’État s’arroge le droit de vous retaxer lorsque vous mourrez.
Une taxe sur la mort.
2/ Personne n’est motivé de travailler pour l’État
Léguer quelque chose à ses enfants est une motivation très forte pour la grande majorité des gens non-atteints de phase terminale de gauchisme.
Tout léguer à l’État à sa mort est un tue-l-amour.
Il n’y a pas meilleur moyen pour démoraliser les gens, particulièrement ceux capables de créer des richesses.
3/ les droits de succession détruisent le tissus de PME
Les PME ne peuvent être léguées aux enfants facilement.
Les enfants n’ayant pas le cash pour acquérir ces structures ou payer les droits de succession, les propriétaires de PME sont forcés de vendre.
Ils vendront à des entreprises plus grosses ou à de gros fonds financiers.
Souvent, les PME doivent même être fermées, faute de repreneur.
Ces droits de succession sont une catastrophe pour notre tissu économique local.
La loi Dutreil aide dans certains cas mais cela reste très restreint.
4/ les droits de succession ralentissent très fortement l’économie
Les parents n’étant pas capables de léguer leurs biens à leurs enfants de leur vivant sans être surtaxés, ils gardent cet argent pour eux.
C’est autant d’argent qui ne se retrouve pas dans l’économie pour l’investissement et la consommation.
5/ Le succès se construit souvent sur plusieurs générations.
Les gauchistes sont obsédés par une remise à zéro des compteurs à chaque génération.
Il n’y a en réalité pas plus individualiste et nombriliste comme idéologie.
La plupart des grands succès se construisent sur plusieurs générations.
Le père de Bernard Arnault était un entrepreneur de niveau national à succès, fils de militaire, parti de rien.
Bernard Arnault est devenu un des hommes les plus riches de la planète.
De façon plus prosaïque, combien de familles se saignent pour permettre à leurs enfants de faire de bonnes études ou investir dans l’affaire de leurs enfants ?
Cette vision du monde où on ne travaille que pour soi et sa propre consommation est triste, démoralisante, presque laide.
Les gens normaux bossent pour donner un avenir meilleur à leurs enfants
C’est beau et ça doit être encouragé.
6/ Nous ne sommes pas la « chose » de l’État et de la collectivité
Les français sont déjà le peuple le plus taxé au monde.
L’ argent et les biens acquis par les français légalement en s’acquittant de l’impôt leur appartiennent et ne sont pas la propriété de l’État ou de la collectivité … Du moins pas encore.








