Le saviez-vous? Le 1er mai français vient en réalité des États-Unis. Le 1er mai 1886, une grève généralisée – suivie par près de 350.000 travailleurs – paralyse un nombre important d’usines outre-Atlantique.
Le 1er mai 1886, aux États-Unis, 200 000 travailleurs obtiennent la journée de huit heures grâce à une forte pression des syndicats. Mais un affrontement avec la police cause la mort de plusieurs personnes.
L’affaire de Haymarket :
Le 4 mai 1886, une manifestation à Chicago tourne mal après qu’une bombe explose lors d’un rassemblement ouvrier sur la place Haymarket. La police réagit violemment. Plusieurs personnes sont tuées et des syndicalistes sont arrêtés, certains condamnés à mort.
Ces événements marquent profondément le mouvement ouvrier mondial.
En 1889 La IIe Internationale socialiste (congrès de Paris) décide que le 1er mai serait une journée de mobilisation internationale pour la réduction du temps de travail à 8 heures, en hommage aux grévistes de 1886.
Depuis, le 1er mai est devenu la fête internationale des travailleurs, symbole de la lutte pour les droits sociaux et syndicaux.
En souvenir de cette victoire amère, les syndicats européens instituent quelques années plus tard une « journée internationale des travailleurs » ou « Fête des travailleurs » destinée à se renouveler tous les 1er mai. Dans de nombreux pays, le 1er mai est un jour férié consacré aux manifestations, rassemblements syndicaux et événements culturels en lien avec le monde du travail. En France, c’est aussi le seul jour férié obligatoirement payé sans condition, depuis une loi de 1947.
Cette journée est aujourd’hui appelée « Fête du Travail », bien que l’expression prête à confusion (on ne fête pas le travail à proprement parler mais l’on honore les travailleurs).
Sur une stèle du cimetière de Waldheim, à Chicago, sont inscrites les dernières paroles de l’un des condamnés, Augustin Spies : « Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd’hui »