Le Muy : L’établissement pénitentiaire

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Après le comité de pilotage, la préfecture fait le point sur le projet
L’enquête publique reportée au second trimestre 2026

Lundi 27 octobre, le préfet du Var a présidé le comité de pilotage relatif au projet de création d’un établissement pénitentiaire au Muy, associant les élus du Muy et de Dracénie Provence Verdon Agglomération, l’Agence publique pour l’immobilier de la Justice, la Direction de l’administration pénitentiaire, les services de l’État dans le Var et le Conseil départemental.
Au cours de ce comité, il a été convenu que de nouvelles réunions techniques étaient nécessaires pour déterminer les solutions les plus pertinentes en matière de raccordement du site à l’eau potable et d’assainissement, ainsi que leur financement. Elles permettront également d’avancer sur la création d’un giratoire sur la RD 1555, sous la maîtrise d’ouvrage du conseil départemental.

Les participants au comité de pilotage ont également convenu de la nécessité d’intégrer dans ces réflexions techniques les futurs projets d’aménagement portés par les collectivités sur cette zone, afin que les équipements à prévoir soient correctement dimensionnés.
En raison de ces réflexions complémentaires à conduire, le préfet a indiqué que l’enquête publique prévue dans la procédure de Déclaration d’Utilité Publique (DUP), initialement prévue à l’été 2025, était reportée au second trimestre 2026.

Rappel sur la genèse et les étapes du projet
Le projet de créer un nouveau centre pénitentiaire dans la région a pour but de diminuer la surpopulation carcérale dans les établissements des Bouches-du-Rhône, des Alpes-Maritimes et du Var.
Ce projet a commencé en novembre 2016 par une démarche de prospection foncière. 16 sites ont alors été étudiés dans tout le département du Var. L’hypothèse d’une extension de la maison d’arrêt de Draguignan livrée en 2018 a également été étudiée puis repoussée.
La réalisation de l’actuel projet est envisagé à l’ouest de la commune du Muy, sur le site dit du «Collet Redon», sur la zone d’aménagement différé (ZAD) Arc Sud.

Il s’agit de parcelles composées majoritairement de terres agricoles plantées de vignes, d’anciennes serres agricoles en friche, de quelques habitations et activités et d’un dépôt de matériaux. Au moment de sa sélection, le site était classé 6AU [future zone d’activité économique] au PLU du Muy et avait donc déjà vocation à connaître des aménagements importants.
L’élaboration du projet a été confiée à l’Agence publique pour l’Immobilier de la Justice (APIJ).
Une première concertation publique a été lancée par l’APIJ entre le 21 janvier et le 04 mars 2022, portant sur la mise en comptabilité du PLU du Muy et du SCoT de DPVa. Plusieurs réunions publiques ont été organisées pour présenter le projet aux riverains, habitants, entreprises et exploitants agricoles.
Une deuxième phase de concertation s’est déroulée du 11 octobre au 2 novembre 2023 avec une réunion publique le 18 octobre 2023 au cours de laquelle l’APIJ a présenté la procédure de mise en compatibilité du PLU.
Entre 2022 et 2024, l’APIJ a réalisé des études préalables et des diagnostics dans la zone réservée au projet afin de préparer le dossier de déclaration d’utilité publique (DUP) qui a été déposé à la préfecture du Var le 25 février 2025.
Dans le cadre du dossier de DUP, la commune du Muy et Dracénie Provence Verdon agglomération ont été consultées et ont émis des avis défavorables les 28 avril et 12 mai derniers.
Au cours du comité de pilotage tenu le 27 octobre, l’APIJ a présenté aux élus les éléments de réponse aux interrogations relevées dans les avis des deux collectivités.

Mise au point
Par ailleurs, la préfecture souhaite corriger une information erronée, contenue dans les propos rapportés dans l’article du 29 octobre de Var Matin, qui mentionne un risque technologique sur le terrain envisagé pour le projet d’établissement pénitentiaire.
Il y est fait référence à un accident qui s’est produit en février 2008 dans une société de transport dont le parc de véhicules comprend des camions-citernes. Le 8 février 2008, un camion citerne stationné dans le hangar de l’entreprise a explosé en blessant six salariés. L’enquête judiciaire a conclu que l’ouverture d’une vanne du camion ayant entraîné la fuite d’un liquide inflammable était à l’origine de l’explosion.
Le site exploité par cette entreprise au Collet-Redon n’est pas une installation classée pour l’environnement (ICPE).
Les propos rapportés par l’article entretiennent une confusion entre le site du Collet Redon et le site STOGAZ de la Motte situé plusieurs kilomètres au nord, près de la gare de Sainte-Roseline. Ce site STOGAZ produit et distribue du gaz butane et propane. Il s’agit d’une ICPE Seveso seuil haut, autorisée par un arrêté préfectoral prescrivant un contrôle régulier des installations par les services de la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement). Comme tout site Seveso seuil haut, celui de STOGAZ est couvert par un plan de prévention des risques technologiques (PPRT). Les terrains du Collet-Redon ne sont pas concernés par ce PPRT.

1 COMMENT

  1. tout le monde (élus compris) réclame des prisons et fustige l’Etat de ne pas en réaliser ou du moins de ne pas respecter les engagements
    comme tout le monde reconnait le besoin de logements sociaux
    mais personne ne veux ni prisons ni logts sociaux dans sa commune ou près de chez lui
    ce sont les contradictions de la nature humaine

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