Le premier ministre Sébastien Lecornu a twitté ce 24 septembre à 21 h :
« Un accord a été trouvé suite aux négociations tenues ces derniers jours avec l’Ordre des pharmaciens et les
syndicats représentatifs de la profession.
Il repose sur des engagements réciproques, que nous avons actés aujourd’hui à l’issue d’une rencontre.
Pour renforcer l’offre de soins de proximité, notamment dans le cadre du nouveau plan France Santé, les pharmaciens de 900 officines rurales proposeront davantage d’actes : diagnostics, prescriptions, renouvellement ou prolongations d’ordonnances.
Une mission d’évaluation précise des flux financiers de la distribution de médicaments sera initiée, pour éclairer les futures décisions.
En accord avec les représentants des pharmaciens, j’ai décidé de suspendre pour au moins trois mois l’arrêté pris en août dernier qui abaissait les remises sur les médicaments génériques. »
La médecine est donc, pour le premier ministre, cette banque d’organe qui vient au secours d’un corps différent du sien sans qu’elle ait donné à quelque moment que ce soit, l’autorisation du prélèvement !
Voilà comment, une fois encore, les syndicats de pharmaciens acceptent de voler des actes aux médecins, pour sauver des officines.
VOLER est le mot juste puisque, une fois de plus et dans le déshonneur le plus total, ils acceptent ces actes médicaux ou cette augmentation de réalisation d’actes jusque-là réservés aux médecins sans la présence des représentants des médecins autour de la table de discussion !
L’UFMLS (L’Union française pour une médecine libre) se réjouit que l’on sauve des pharmacies mais demande aux pharmaciens quelle serait leur réaction si les médecins accédaient à la vente de médicaments par décision ministérielle sans que les pharmaciens participent aux discussions ?
C’est intolérable. Les pharmaciens ne sont pas des médecins, ils n’ont pas été formés à l’interrogatoire, à l’anamnèse, à l’examen et au suivi des patients, ils n’ont pas été formés au diagnostic.
Ils ne peuvent réévaluer les traitements des patients (le renouvellement d’ordonnance est une vulgarisation fantasmée de la médecine qui n’existe que dans la tête des politiques et des corporations aux abois).
La survie des pharmacies ne passe pas par la fabrique d’une médecine au rabais ! Mais par la réévaluation à la hausse des actes réservés à la corporation des pharmaciens.
Les syndicats de pharmaciens qui acceptent de participer au casse de la médecine pour sortir d’une crise en acceptent le déshonneur.