C’était un temps …
Où les ordinateurs n’existaient pas … On s’écrivait par lettres
Où les téléphones portables n’existaient pas … Les fixes étaient rarissimes ! quand à la télé !!
Pour faire appel au médecin il fallait d’abord se rendre chez lui pour qu’il vienne visiter le malade à domicile
Où les feux tricolores n’existaient pas …Le nombre de véhicules automobiles étant limité, le vélo étant de pratique habituelle … Sans besoin d’écolos et pistes cyclables !
Où l’encre gelait dans les encriers … On écrivait au crayon … Et on allait en classe …Un peu plus habillés !
Où le maître, le matin ,allumait le poêle dans la salle de classe, laquelle atteignait les 14° au moment de partir !
Où nous étions 42 élèves par classe !
Où dans le modeste logement de 2 pièces pour mes parents moi-même et ma sœur, la cuisinière à charbon régnait dans la cuisine… On a eu sans doute beaucoup de chance de ne pas avoir été intoxiqués !
Où les vitres de l’unique chambre étaient recouvertes de glace le matin !
Où les canalisations d’eau étaient gelées et pour se laver c’était compliqué !
Où la précarité énergétique était vécue au quotidien aussi bien par les pauvres que les bourgeois sans que cela ne provoque débats !
Où les coupures d’électricité étaient acceptées,les bougies et lampes à pétrole d’usage courant.
C’était le temps où nous avions un toit et non pas hébergés !
C’était le temps où nous faisions partis des « presque nantis » !
C’était le temps de l’appel de l’Abbé Pierre
Les rivières étaient gelées, les péniches bloquées
C’était en hiver 1954
C’était le temps de ma prime jeunesse … Et dont je garde un excellent souvenir
C’était le temps du vieux chnoque qui a vécu cette histoire et qui écrit ces quelques mots
C’étaient sans doute un autre temps !
Cessons toutefois de pleurer pour des perspectives d’éventuelles coupures d’électricité serinées tant par les pouvoirs publics et savamment relayées par les médias.
Bougeons nous ! ça réchauffe !
Jean-Paul Jambon
