Journée mondiale de lutte contre le VIH : un nouveau traitement préventif suscite des espoirs
Renseignements, animations, écoute étaient au rendez-vous fixé par l’Hôpital Sainte-Musse, à Toulon ce lundi 1er décembre.

Petit rappel sémantique : le virus de l’immunodéficience humain (VIH) est un virus qui s’attrape lors de rapports sexuels non protégés, mais aussi par échange de seringues chez les usagers de drogues. On ne l’attrape pas en touchant une personne infectée … Ce virus s’attaque aux défenses immunitaires de la personne infectée, qui peut alors développer des maladies comme le SIDA (syndrome de l’immunodéficience acquise). En 2023, 630 000 personnes sont mortes à cause du SIDA…mais 14% des personnes infectées par le VIH ne le savent pas. Se faire dépister est donc incontournable pour mener une vie « normale », protéger son conjoint, prendre un traitement adapté, en sachant que son espérance de vie est la même que celle d’une personne séronégative.
Tous ces éléments positifs ont été offerts aux visiteurs, qui ont trouvé, dans le hall de l’hôpital, des stands d’information, des soignants à l’écoute, des possibilités de tests. Avec une confirmation qui n’excuse aucun oubli : le préservatif est le seul moyen qui protège contre le VIH et les infections sexuellement transmissibles. Et ces préservatifs sont distribués gratuitement dans les CeGIDD ( Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic des infections par le VIH, les hépatites virales et les infections sexuellement transmissibles), et de nombreuses associations.
Réduction du risque
Après avoir mobilisé pendant des années, l’ensemble des médias, le VIH et le SIDA ne font plus recette. Et les jeunes, en particulier, ne se sentent plus « en danger de mort ».
Une précision, également, apportée par le Dr Gilles Pialoux , professeur des maladies infectieuses et tropicales à Sorbonne Université, et chef de service à l’hôpital Tenon : « le programme de financement de la lutte contre le SIDA a été bloqué par Donald Trump…et là où on voit des millions d’économie, certains voient des millions de morts en plus. »
Beaucoup ne savent pas qu’il existe une possibilité, en France, d’avoir un dépistage sans ordonnance de chlamydia, syphilis, gonocoques, hépatite B, VIH, entièrement pris en charge par l’assurance maladie chez les moins de 26 ans.
Enfin, en matière de réduction des risques, un nouveau traitement préventif intéresse les soignants, comme les patients : le Lénacapavir réduit les risques de transmission du VIH de 99,9%, après deux injections par an. Les cachets à prendre tous les jours feront bientôt partie du passé…
N.F
CeGIDD Ste Musse, La Seyne, Hyères, Brignoles, du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 17h 30
Tel : 04 94 14 50 56








