Contre les violences faites aux femmes, le rôle actif des soignants : écouter, croire et connaître la loi.
Dans le cadre de la Journée Internationale de lutte contre les violences faites aux femme, une conférence très détaillée, s’est déroulée à l’Hôpital Sainte Musse, à Toulon. Une source d’information pour les soignants, souvent en première ligne dans ce domaine sensible.
Plusieurs thèmes ont été abordés : les violences au sein du couple, les conséquences pour la victime, l’orientation pour des aides rapides…et les mots à éviter !
Ainsi, pour une femme qui a tardé à réagir, il est inutile de souligner : « vous êtes restée, avec tout ce qu’il vous a fait !! » La victime n’a pas à se justifier.
Des conséquences multiples
Pour comprendre les mécanisme de la violence au sein d’un couple, il existe un outil très simple : le « violentomètre ». Du vert (tout va bien) au rouge (danger physique et mental), chaque femme peut retrouver une situation ou des propos qui lui posent problème. Et les conséquences sont évidentes : dans le domaine de la santé mentale, de la santé somatique, mais aussi de la santé sociale. Pour répondre à toutes ces détresses, souvent cachées, il existe « La Maison des Femmes Santé » dans le Var. Ce dispositif hospitalier, financé par l’ARS PACA et la Région Sud, est constitué d’une équipe pluridisciplinaire, médecins, sages-femmes, infirmières, psychologues, assistantes sociales, formés à la pise en charge des femmes victimes de violences.
Pour contacter la Maison des Femmes, du lundi au vendredi, une adresse mail : sante.femme@ch-toulon.fr.
Des dispositifs d’aide
L’amélioration de la prise en charge policière et judiciaire a été soulignée : depuis 2024, il existe des pôles spécialisés en matière de violence intrafamiliale au sein des tribunaux judiciaires et des Cours d’Appel. S’adressant aux soignants, la levée du secret médical était un point important. Cette levée du secret médical doit s’appuyer sur un double constat : il y effectivement un danger immédiat ET une incapacité chez la victime, à se protéger.
La Maison des Femmes est donc un pôle de référence dans ce combat contre les violences faites aux femmes, sans oublier le numéro national d’aide aux victimes : le 3919.
Une conférence documentée, précise, riche en conseils pratiques, et un conseil : « n’ayez plus peur »…
N.F








