Pourtant, la plupart de ces cancers, qui touchent exclusivement
les organes féminins, peuvent être dépistés. S’informer, consulter, est donc une démarche prioritaire qui s’inscrit naturellement dans le cadre de « Septembre Turquoise », un mois consacré à ce type de cancers.
Un seul stand, installé dans le hall de l’hôpital Sainte-Musse, à Toulon, mais beaucoup d’informations sur le dépistage, les symptômes, les traitements et la prévention. Et pour répondre aux questions, le Dr Valérie Verlomme, chef du service de gynécologie, souriante et rassurante, car il existe aussi des actions de prévention comme la vaccination HPV. Cette vaccination est recommandée aux filles comme aux garçons, entre 11 et 14 ans : elle est efficace contre les principaux papillomavirus humains et réduit le risque de cancer du col de l’utérus de 70 à 90 %.
Cancer du sein : le plus fréquent
Il représente 1/3 des nouveaux cas de cancer chez la femme et a provoqué 12 146 décès en 2018. Le cancer de l’ovaire est sans doute le plus agressif et provoque des douleurs abdominales ou pelviennes.
Parmi ces cancers gynécologiques, il faut encore citer le cancer de l’utérus (col de l’utérus et endomètre), du vagin et de la vulve, qui sont les moins fréquents. Mais, dans tous les cas, le suivi gynécologique régulier est important car il permet de détecter la moindre manifestation anormale…et de réagir à temps.
Dés la puberté, pendant la vie active, et après la ménopause la prévention, l’information demeurent essentielles.
Ainsi, le frottis, test HPV, est recommandé au moins jusqu’à 65 ans, et la mammographie, tous les deux ans, entre 50 et 74 ans.
Enfin, il faut aussi lutter contre les fausses informations… Ainsi, après une hystérectomie, le suivi gynécologique reste d’actualité car les cancers ne touchent pas que l’utérus, et la ménopause ne protège pas : l’âge moyen de diagnostic pour le cancer de l’ovaire est 70 ans, et pour le cancer de l’endomètre, 71 ans. La consultation d’un spécialiste reste donc le bouclier le plus efficace…
Nicole Fau
